Un problème de statut

Bonjour monsieur, alors qu’est-ce qui vous amène, expliquez moi votre situation ?

Je suis statue. C’est ce que je fais de mieux.

A bon, vous faites dans l’immobilisme ?

Oui, c’est ça. Je décore des places publiques, des coins de rues…

Génial ! Mais, pourquoi faites vous ça ?

Vous, vous avez le don pour poser des questions, il faut bien manger !

Ok, mais alors, combien de temps vous pouvez tenir ?

Oh ça ! Ça dépend de la place que vous occupez. Dans le milieu, en général plus vous êtes original et visible, plus vous attirez de monde !

Et donc, ça rapporte ?

Et bien là, ça dépend du temps que vous restez.

Mais alors pourquoi venez vous me voir ?

Alors, selon les nouveaux seuils en vigueur, je ne gagne pas suffisamment d’argent, alors on m’a demandé de venir voir un conseiller.

Ok, mais vous, vous vivez correctement ?

Oui, tout à fait.

Alors, vous savez qu’ici, on vous proposera probablement une réorientation vers un métier différent qui n’a rien à voir avec ce que vous faites actuellement. Peut-être vous former à de nouvelles compétences.

Effectivement et d’ailleurs, je ne suis pas du tout d’accord, je souhaite garder mes habitudes et ma liberté vis-à-vis de mon engagement de travail.

Ah oui, mais ce n’est pas du tout possible, vous comprenez que notre agence ne peut pas tolérer ce genre de situation, vous voyez, ça ne rentre pas dans la case.

D’accords, mais comment on fait alors ?

Alors justement, nous venons de recevoir cette nouvelle directive qui nous indique que vous devez justifier vos heures, vous comprenez que l’on ne peut pas vous rémunérer gratuitement !

Oh, mais ce n’est pas gratuit loin de là. Si vous le permettez, je peux vous montrer. Vous voyez, le truc, c’est de rester concentré quand il y en a besoin. De cette manière, vous pouvez travailler à peu près n’importe où. Par exemple ici dans le coin de votre bureau. Bon en costume, c’est quand même mieux. Mais là ? Pensez-vous que mes heures seront justifiées, je viens chez vous 2h tous les matins.

Ola ola ! Il n’en est pas question, ça ne va pas se passer comme ça. Tout simplement, car ce n’est pas du tout à moi que vous devez prouver quoi que ce soit.

Ah bon, mais à qui dois-je le prouver alors ?

Au système administratif.

OK d’accords, alors où je peux le trouver alors ? Il est où ce système administratif ? Vous comprenez que dans ma pratique, je peux m’afficher assez loin. Alors, s’il s’agit de justifier des heures, vous voyez, ça ne me pose vraiment aucun problème.

Personne statue
Un pantomime bâtisseur

Débriefons

Une situation des plus cocasses, ne trouvez-vous pas ? Bien qu’elle soit sortie tout droit de mon imagination, elle pourrait se retrouver dans un hypothétique futur au sein d’une agence de travail. Cela en présentant une situation différente ou des personnages différents, néanmoins le problème resterais le même, à savoir :

Tenter vainement de s’accorder sur quelque chose d’important afin de vivre correctement d’un travail honnête…

Personnellement, je vous avoue que posséder une statue du jour au lendemain dans son jardin, je ne trouve pas cela des plus appropriés, je dois dire que ça dépend aussi de la sculpture. Alors une statue vivante, n’en parlons pas !

Soyons le plus clair possible, se mettre d’accord sur des chiffres sans l’ensemble des conditions semble tout à fait impossible. Cependant, il pourrait bien belle et bien y avoir une porte de sortie à cette situation : la puissance. Et, c’est bien ça qui rend la chose intéressante. Car dans tout problème absurde, il y a probablement une sortie absurde qui se cache derrière.

Il ne s’agit pas de prendre parti pour l’un ou pour l’autre, ni de dire qui a raison ou tort. Certainement que vous cher lecteur aurez un avis sur la question. Mais probablement de s’accorder sur les possibilités qu’offre un environnement commun.

– D’un côté, l’administratif hérité de la bureaucratie qui permet le vivre-ensemble sereinement au sein d’une communauté. Le souhait de tout répertorier ou inventorier et tout connaître de la productivité afin d’améliorer la comptabilité ou l’efficacité du rendement. Par exemple, elle n’accepte pas forcément le fait que rester immobile et sans expression reste une tache humainement délicate. La prévision est donc le moteur de ce fonctionnement, elle vise la stabilité en appliquant des règles venue de la hiérarchie.

– D’un autre, l’aspect existentiel du confort de vie qui n’a rien d’autre à rajouter que celui de l’expérience. La créativité artistique fonctionnant totalement à l’inverse de cette stabilité administrative puisqu’il s’agit de produire de l’imprévu, de l’éphémère ou même du beau. Des cas que l’on ne s’attendrait pas à voir, mais qui existent bel et bien dans notre monde. Des cas qui n’entre dans aucune case, car il n’est pas possible de savoir à l’avance si la population sera en accord avec ces principes. Et je dois l’avouer, sans ça, il serait bien triste.

Miroir

Dans la vie, on fait ce qu’on veut, vraiment

Il n’y a aucun mode d’emploi du mode vivant. Il est possible de chercher pendant longtemps des moutons à 5 pattes, sans jamais rien trouver d’intéressant. Ce ne sont pas des choses que l’on apprend à l’école.

Personnellement, j’ai acquis beaucoup de connaissances ces dernières années. Sur moi, sur les autres, sur notre environnement et sur le fonctionnement de nos interactions avec l’environnement. Cela étant bien sûr en lien avec ce que je fais dans ma pratique.

Désormais, je pense vraiment qu’il y a des expériences qu’il est préférable de découvrir par soi-même. C’est essentiel et ça replace la valeur où elle doit être.

Lorsqu’on vous souffle une solution, l’expérience n’est pas la même, si vous avez la réponse à un casse-tête devant les yeux, alors l’expérience est moins intéressante. De plus, sans avoir essayé, sans avoir testé, vous pouvez tout à fait vous dire que ça ne fonctionnera pas comme votre interlocuteur le prétend ou même comme vous le pensiez, et vous aurez parfaitement raison. Tout le monde est différent après tout.

Cependant, lorsque la hiérarchie n’est plus la préoccupation principale, il y a d’autres formes de contraintes qui apparaissent.

Être prêt, préparé à chaque situation, chaque cas particulier, sans en oublier aucun en général, ça ne s’improvise pas. Ça s’étudie selon le contexte.

Dans le cas de l’information ultime, il s’agirait de trouver la bonne personne, celle qui doit vous conduire à la suggestion. C’est en cela que l’interrogation est importante dans ce fonctionnement. Tels des indices, demander votre route à des gens plus expérimentés qui connaissent, qui ont déjà traité des cas alambiqués. C’est sans doute la meilleure des stratégies. Libre à chacun de s’en imprégner. Il est aussi évident qu’imposer ces choses n’est pas la meilleure des solutions. L’histoire nous a déjà démontré que ça ne fonctionnait pas, et elle le démontre encore.

C’est le cas lorsque l’on applique des méthodes qui fonctionnent pour tout le monde. Notamment, celles qui caractérisent l’ensemble de la politique énergétique que l’on connais et que l’on applique encore à l’heure actuelle. Alors pour changer ces pratiques, je vous avoue, il faut avoir les reins bien accrochés !

Dont de personne

Simplement, lorsque le contexte n’est pas favorable, vous pouvez très bien rejeter ces arguments sans fondement logique pour vous et vos intérêts. Le donnant-donnant fonctionne en général dans les deux sens. Sans confiance mutuelle, vous pouvez passer à côté d’une information cruciale, car le bon moment dépend de l’instant. Il peut évoluer selon les âges, selon la période et la maturité d’une situation.

C’est ce que nous enseignent les questions importantes de notre temps sur l’utilisation de l’énergie au sens large.

Seulement, pour ne pas perdre en qualité, il est parfois nécessaire de se poser pour y réfléchir, échanger, en discuter… Délicat à notre époque, là où toutes les solutions semblent nous tomber droit dans la main. Là où tout émane de l’Internet mondial, persiste-t-il des valeurs qu’il n’est pas possible de transmettre par ce biais ? J’en suis persuadé. Le fait que l’on ne s’en rende pas compte traduit notre incapacité à placer des mots là-dessus.

Et alors comment rechercher des solutions qui n’existent pas ou nulle part ailleurs ?

Sortir du conventionnel

Avoir la bonne information au bon moment, sans fioriture et sans bavure. Je dois dire que c’est loin d’être facile puisque ça demande d’être concentré sur l’univers commun des protagonistes.

Autrement dit, il faut apprendre à se connaître l’un l’autre. Et si vous n’êtes pas intéressé, alors il sera difficile de vous indiquer une direction, aussi importante soit-elle pour la personne qui la possède.

Encore une fois, cette forme de suggestion fait de l’apprentissage et du partage de l’expérience des autres quelque chose de différent, elle ne correspond pas forcément aux envies de chacun.

La plupart des gens, veulent rester dans les dernières normes, et ça peut se comprendre. Personne ne veut se prendre la tête avec des complications, personne ne souhaite rendre difficile ce qui semble déjà très simplifié.

Or, c’est à ce moment que l’expertise entre en jeu, lorsqu’il s’agit de confort ou de sensation, il persiste des solutions encore plus simples à mettre en œuvre qui n’existe pas dans les bouquins ou qui ne demande pas de renseigner tout un tas de composante pour savoir ce qu’il faut faire.

C’est là que l’instant, la surprise, l’étonnement ou encore la liberté du choix, ça se vit. Difficile de faire autrement.

Dans la situation du début de l’article, il y a bien deux univers bien distincts qui se confrontent. Lorsqu’ils sont pris séparément, il peut y avoir une forme de régularité dans l’application des métiers des deux personnages, ou dans le traitement de leurs activités respectives.

Un usage de bureau dont l’objet serait plutôt de recenser ou d’organiser le temps long, un autre disons plus créatif et artistique ou l’objet serait de combler du vide en apportant de la distraction à des moments bien précis. Pris séparément, il peut y avoir une sorte de convention sur leur fonctionnement. Dans tous les cas, ils sont nécessaires au bon fonctionnement des individualités et d’une société. Si tu ne fais pas quelque chose, alors tu ne mangeras pas.

Pourtant, la liberté d’agir ne nécessite pas forcément l’avis des autres.

Et si c’était la même personne ?

Il n’y aurait pas de problème et personne ne s’en soucierait ! Avec des « si », on peut aussi changer le monde.

Personne miroir

C’est là toute la puissance d’une solution humaniste, elle dépend du contexte, en accord avec les possibilités qu’offre un environnement commun.

Vous pouvez très bien pratiquer un instrument de musique, un sport, un loisir quelconque, et que ce ne soit pas votre activité principale, celle qui vous fait vibrer, manger ou voyager.

Dans ce cas, vous pouvez probablement déceler la difficulté que représente l’envie de la partager à des gens que vous aimez bien. Même si elles permettent de satisfaire des besoins, il n’est pas donné à tout le monde de faire exactement comme vous le faites, je crois même que c’est impossible.

Vous pouvez avoir des idoles, vous pouvez voir en eux la possibilité d’une émancipation, l’envie de leur ressembler, d’aller plus loin, ou simplement de vous dépasser. Mais vous pouvez également voir la difficulté que représentent leurs disciplines. En général, lorsqu’il s’agit de développement personnel ou individuel, c’est là que la mise en œuvre devient délicate.

Dans une société qui se développe vers d’avantage de critère social, il n’est pas possible de tout faire. Cependant, est-il possible d’oublier certains principes ? C’est ce que je constate. À ce moment, la qualité se distingue de la quantité. Ces deux notions sont différentes et il ne faut surtout pas les mélanger lorsqu’on raisonne de cette manière. Ce que vous souhaitez, c’est de délivrer le meilleur. La qualité prime donc sur la quantité. C’est en cela que dire quoi faire à des inconnus demande d’agir avec précaution. Impossible d’imposer quoi que ce soit.

Dans un orchestre musical par exemple, il y a toute sorte d’instrument différent, et pour que ça fonctionne bien en harmonie, ils ont tous besoin d’être présent et accordé, même pour triangle s’il n’a qu’une seul note. Dans le cas ou il manque un instrument, une formation, alors l’ensemble est incomplet et ne produira pas ce qu’a souhaité le compositeur d’un morceau. L’interprétation sera différente, pas forcément moins bonne ou meilleure, mais différente.

La taille de la prestation !!!

Dans mon activité de bureau d’étude, je commence à percevoir ces difficultés que pose l’administration dans la dérivabilité d’une préconisation de qualité.

Lorsqu’on possède une activité professionnelle, que l’on est entrepreneur, peu importe le domaine. Cela nécessite d’avoir toutes les assurances, tous les agréments suffisants, toutes les qualifications requises pour exercer correctement son métier avec autant de sérénité que possible. Des approbations technico-administratif qui ont été développées pour que l’activité fonctionne bien, telle qu’elle a été réfléchie au départ. Il faut prouver des qualifications, etc…

J’ai beau exercer dans un domaine très large, aussi large qu’est l’énergétique dans les bâtiments, je vois apparaître aujourd’hui des limites bureaucratiques qui n’ont pas d’autres possibilités que de bloquer ce développement. Tout simplement, car ce n’est pas l’objet de l’activité principale de départ. Donc pour délivrer correctement des solutions alternatives, qui n’existait pas auparavant. Alors je dois agir autrement.

Pour l’instant, je fais avec, car je ne peux pas m’empêcher de diffuser ce que je crois juste. Je dois dire que personne ne voudrai assurer ce genre d’expérience que je développe.

Déjà, parce que le modèle économique n’est pas forcément rentable au début ou lorsque l’on teste ce genre de nouvelles chose. Et quand on est seul entrepreneur, une activité met parfois du temps à se développer. Du temps qu’il est difficile de mettre dans la bureaucratie. Surtout si le but est de la développer le plus simplement et librement possible, sans contrainte.

Et s’il s’agit de faire mieux qu’avant, alors je ne crois pas que cela ne reviens à escroquer ce qui existe ou qui que ce soit, bien au contraire.

Personne hamac
OOooh Yeah !

De plus, quand tout le monde parle de simplification, il devient évident qu’il ne faut pas aller se casser les dents et s’embêter avec des papiers administrativo-conventionnel, si cela n’est pas l’objet du job que l’on souhaite, cela deviens plus que contre-productif.

Enfin, s’il s’agit d’une particularité que beaucoup de monde connaît, mais que très peu de gens exercent et qui n’a probablement aucun autre lien que le mien et celui de ma propre existence. Alors, je ne vois pas pourquoi il faudrait encore rajouter des garantis à des éléments que j’ai vécu, s’ils sont déjà ultra simples. Pourquoi se compliquer la vie ?

Je me le demande.

C’est aussi pour ça qu’il faut savoir poser les bonnes questions aux bonnes personnes. Il ne s’agit donc pas du tout de dénigrer la prestation d’origine, ni de regretter quoi que ce soit, surtout si c’est historique. Pourtant, agir autrement demande parfois de faire des concessions. Comme par exemple, en considérant la dynamique plutôt que des éléments statiques.

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