C’est quoi l’usage ?
Quand on réalise des calculs énergétiques, on en revient à évoquer l’usage. Mais qu’est-ce que c’est exactement. Comment en arriver à utiliser ce terme pourtant pas très glamour. Il n’est pas forcément objectif. Alors, ça veut dire quoi : l’usage ?
Si je prends la définition du petit Larousse, ce terme se définit principalement par la capacité de se servir d’un ustensile, d’un objet, d’un outil, ou de pratiquer une activité :
- Fait de se servir de quelque chose.
- Qui à une fonction, une destination de quelque chose.
- Une pratique habituellement observée dans un groupe, une société ; coutume : les vœux du nouvel an sont un usage ancien.
- Ensemble des règles et des interdits qui caractérisent la langue utilisée par le plus grand nombre à un moment donné et dans un milieu social donné.
Ce qui compte, c’est le flux !
Pourquoi détourner un objet de sa fonction primaire ? Qu’est ce qui justifie que pour réaliser une tâche particulière, elle nécessite justement cet objet. Pourquoi pas un autre. Une autre forme, ou une autre matière.
La principale raison que je trouve à cela, c’est que dans l’énergie, tout est une question de flux. Les outils existent parce qu’à un moment donné, une personne a eu l’idée. Tiens, je vais faire ça de cette manière, je vais vendre ça à ce prix-là, je vais améliorer ce concept, je vais le transformer pour m’en servir en etc… Si elle s’est répandue, c’est que l’idée de départ ne devait pas être trop mal…
Détourné de l’usage ou de l’outil ?
Lorsqu’un objet se destine à une tâche particulière. Il ne vous viendrait pas à l’esprit de l’utiliser pour une autre fonction que celle pour laquelle il était destiné. Pourtant, vous verrez que ça arrive plus souvent que vous ne le pensez.
Pour peu que ça existe, si vous détournez un objet de sa fonction première, c’est qu’il n’était pas forcément utile à ce à quoi il était destiné à l’origine. Ou que la principale fonction passe en second plan. Et dans ce cas, les conditions d’utilisation ne sont plus forcément respectée. Si cela n’exécute pas parfaitement ce que vous attendez, alors il ne vous viendrait pas à l’idée de vous retourner contre le fabricant.
Puisque l’objet existe, c’est qu’il fait partie de l’environnement actuel. Souvent, on fonctionne avec ce que l’on possède sous la main, dans le moment, puis on observe, éventuellement, on ajuste. Si ça ne convient pas, alors c’est que l’outil n’est vraiment pas adapté à la fonction qu’il devait réaliser. Alors, on regarde ce qui existe, on test, on expérimente. Si vous n’avez aucune autre possibilité que de changer d’outillage, c’est que ce que vous demandez n’est peut-être pas possible, ou que la réflexion n’est peut-être pas terminée.
Des exemples tangibles
Je dresse ici une liste de ces petites choses auxquelles on ne prête pas souvent attention, mais qui malgré eux, n’étaient pas l’objet de leur fonction première. Qu’importe, seule compte la fonction secondaire qu’ils remplissent ici.
- Attacher ses cheveux à l’aide d’un crayon gris
- Ranger ses crayons et stylos dans une tasse
- Se servir d’une fourchette comme antenne de radio
- Ouvrir une boite de conserve avec un couteau
- Utiliser un couteau comme un tournevis
- Un couteau qui… Oui, on peut faire beaucoup d’autres choses que couper avec un couteau
- Ouvrir un pot de peinture avec un tournevis
- Convertir son assiette en couvercle de casserole
- Vider l’eau des pâtes à l’aide d’un couvercle (en camping, c’est pratique !)
- Une assiette triple usage : assiette, couvercle et passoire !!
- Se servir de pots de yaourt pour faire des semis
- Fabriquer des photophores à base de pot de crème
- Couper le haut d’une bouteille pour en faire un entonnoir
- Recycler de vieilles gouttières pour en faire des carrés de potager
- Se moucher dans du PQ, franchement qui ne l’a pas fait !
- Retirer une épine avec une aiguille
- Déplacer des meubles à l’aide d’une planche à roulettes
- Transporter quelqu’un sur un porte-bagage de vélo
- Chasser le frelon asiatique à l’aide d’une raquette de badminton
- Convertir un canapé en lit
- Transformer des vieux compact disc (CD) en épouvantail
- Allumer le feux avec un journal
- Alimenter le feux avec une cagette à légume
- Percer une vieille poêle pour cuire des marrons sur les braises
- Sécher un T-shirt sur le dossier d’une chaise
- Sécher un drap sur le coin d’une porte (dans ton appartement, lorsqu’il fait moche dehors)
- Fabriquer des meubles en carton
- S’éclairer à l’aide d’un bougeoir réalisé à partir d’une belle bouteille
Et encore…
- Décapsuler une bière avec un briquet
- Couvrir l’attelage de votre automobile à l’aide d’une balle de tennis
- Remplir des pom’ potes d’alcool (pour les jeunes qui truandent les contrôles de festoch)
- Hacker une alimentation de PC en alimentation de laboratoire
- Brosser sa chaîne de vélo avec une brosse à dents
- Gratter un jeu à sous avec une pièce de centime
- Se réchauffer autour d’un brasero fait à partir d’un baril
- Construire un barbecue à l’aide d’un fond de cuve
- Insérer une allumette pour supprimer le jeu d’une vis à bois
- Couper le bout d’une chaussette pour s’en servir de chiffon à guitare
- Fabriquer des meubles avec des palettes recyclés
Pour conclure
Bien évidemment, cette liste pourrait s’agrandir encore longtemps. Ce que je voulais principalement démontrer, c’est qu’en analysant notre environnement, nous nous servons constamment d’outil. Nous les fabriquons et nous les adaptons à notre besoin. Bien souvent, lorsqu’on se retrouve face à des problèmes, il n’y a pas qu’une seule solution pour arriver à ce que l’on souhaite produire.
Lorsque je mets en relation cette liste avec les nombreuses études que j’ai réalisées dans ma jeune carrière. Je me dis qu’il n’y a aucun autre lien qui relie cet article aux différents problèmes que l’on rencontre dans la vie. Juste de l’observation et de la réflexion sur l’usage.
