Lorsqu’il est prescrit qu’il faut se protéger des coups de chaleur, la démarche peut sembler simple et évidente. Seulement quand ce n’est pas adapté pour, voir quand rien est prévu, il est difficile de voir ce que cela peut provoquer. Avec ou sans protection, sur le moment vous ne pouvez pas savoir quel pourrait être la différence. Il faudrait revivre deux fois la même scène en changeant une seule petite chose pour voir et constater un écart.
Après un coup de soleil, vous pouvez effectivement vous dire que ça aurait été moins douloureux avec un peu de crème solaire.
Dans un bâtiment, c’est pareil.
Peu importe le local, s’il y a un rayon, il faut s’attendre à de l’énergie supplémentaire. Une quantité de watts qui se cumulent à l’ambiance déjà présente dans la pièce à l’instant t. S’il n’y a rien de prévu pour bloquer ces apports, alors il faut s’attendre à des niveaux de températures qui grimpent dans les tours.
Il ne faut pas trop jouer avec ça, l’histoire à déjà démontré que ça pouvait être mortel !
Pourquoi est-ce un vrai sujet ?
Dans la conception des ouvrages modernes, l’équilibre réside dans les parties vitrées qui représentent souvent une bonne part de la conception. Étant donné qu’une fenêtre possède un facteur thermique environ dix fois inférieure à une paroi isolée. Il restera toujours important de constater l’impact que possède une surface vitrée par rapport au volume de la pièce. Sur la globalité d’une maison, elles représentent couramment une majorité des pertes.
Qui dit pertes dit aussi apport, il ne faut pas l’oublier. Sauf que dans l’année, ce ne sont peut-être pas les mêmes périodes concernées.
Une ambiance très ouverte donnera des amplitudes plus élevés et donc des traitements plus précis et plus fréquent. Nous pouvons voir le bâtiment comme un ballon qui se gonfle ou qui se dégonfle suivant l’amplitude quotidienne des températures. Disons qu’il n’est jamais de la même taille suivant l’heure de la journée. À la mi-saison, lorsque le soleil n’est pas encore très haut, les effets peuvent déjà se sentir. Notre volume se dilate selon les contrastes du jour et de la nuit. Après tout, la nuit il n’y a que de l’ombre.
La balance est entretenue par la capacité à pouvoir gérer sereinement des situations extrêmes. Si nous souhaitons effectivement en atténuer les effets, cela nécessite d’agir dans le bon temps pour anticiper le fait qu’il fera trop chaud à un moment donné. Lorsque tout a un impact, l’équilibre dépend de la capacité du bâti de ces équipements à réagir, mais aussi et surtout du pilote et de ces actions.
Ce n’est pas compliqué, mettez des volets à l’extérieur sur toutes vos fenêtres de toit !!!
L’ombre, elle vous suit partout
À la fois mystique et énigmatique, l’ombre à de quoi faire parler d’elle. Comme source d’inspiration, comme repère intemporel, ou pour d’autres comme introduction à la psychologie.
Elle n’est pourtant pas vraiment le sujet de la réglementation thermique. Même si certains indicateurs ont le mérite d’exister, il n’y a aucun lien possible entre l’effet proposé par la tache d’un nuage et le résultat d’un calcul réglementaire. Tout simplement, car ces études ne s’intéressent pas à la subtilité. Elles ne considèrent pas le point de vue d’un spectateur qui souhaite souvent que ça lui tombe dans la main.
Et ça peu se comprendre, lorsqu’on cherche quelque chose d’un peu intéressant, savoir que tout le monde en possède une n’est pas vraiment une révélation. Il va de soi qu’il y a des ombres qui ne nous sont d’aucune utilité. Alors nous ferons particulièrement attention à ne pas vendre n’importe quoi.
Nous sommes pied et poing liés à notre propre projection, à notre propre image. Tel un rayon traversant le prisme d’une entité qui ne dépend d’aucune autre instance. Elle est la révélation de la joyeuse réalité de notre monde dont le point de départ est le soleil et l’arrivée est le sol de la terre ferme. Il ne peut y avoir de solution plus transversale de l’instant.
Pourquoi est-ce incompréhensible ?
Nous possédons des relevés météos pour faire tourner des modèles par rapport à ce qui existe (dans le passé). Nous avons de la prévision météo avec les satellites pour anticiper l’environnement et faire des projections (dans le futur). Entre les deux, simplement nos calculettes pour affiner et décrire ce qu’il se passe dans un bâtiment.
Or, ils fonctionnent tous de la même manière et peuvent être cadrés par des formules mathématiques. Donc finalement, s’il persiste juste notre parole pour vous délivrer des principes. Alors il existe aussi votre expérience pour réussir à s’accorder sur ce qui se passe à l’intérieur, ou sur comment ça doit se passer. S’il faut utiliser des volets, à quel moment, à quel endroit… Je ne crois pas qu’il puisse y avoir de législation là-dessus.
À croire que les étoiles s’alignent avec le temps. Mais alors, comment ce fait-il que l’on en arrive là ?
Je ne sais pas.
Certes, avec les précisions météo, les aléas peuvent être plus ou moins intenses selon les sollicitations. Nous le savons désormais une à deux semaines à l’avance. C’est pratique, car ça permet d’anticiper des vagues qui ont désormais tendance à s’intensifier et à devenir plus fréquente.
Cependant, il persistera toujours une part d’incertitude sur une action à mener dans le bon temps. Il ne faut pas chercher plus loin, l’individu est imprévisible. Il n’y a pas de règle écrite à l’avance sur ce qui doit ou peut être improvisé. Seulement des intentions guidées par les individus eux même. Dans ce cadre, il est important d’apporter de la connaissance pour améliorer la perception, pas d’enfoncer qui que ce soit.
Comme la variation d’une ambiance intérieure dépend du climat sur l’année, de la période où l’on se trouve, mais aussi de la localisation géographique. Après tout, il est impossible de savoir où vous vous trouvez cher lecteur. Alors pour retrouver de la stabilité, il est important de vérifier la cohérence globale des connexions avec l’environnement, finalement dans notre milieu, le rayonnement domine largement.
La source majeure de l’incertitude
Bien entendu, lorsque nous évoquons la lumière qui plus est au naturel, c’est là qu’il peut y avoir de grandes incohérences. Le fait qu’elle a toujours existé donne du grain à moudre à notre interprétation des phénomènes énergétiques.
Si la capacité de voir assure l’existence de la vie, ne pas prendre en compte le contraste dans votre quête de réponse donne toute description impossible à tenir. La lumière est l’essence même de la réflexion, elle masque toute la dynamique du monde engendrant l’illusion de pouvoir choisir à la place de quelqu’un d’autre.
Cette variable étant bien plus volatile qu’une simple opération numérique. Son caractère instantané, sa capacité à faire varier les couleurs, à alterner les ombres ; donne l’impossibilité de fournir un seul chiffre comme résultat.
La lumière se décompose en deux catégories, l’éclairage diffus et l’éclairage direct. Estimer la part de chacun donne un ordre de grandeur relativement précis sur l’impact qu’ils peuvent engendrer à l’intérieur d’un local et de comment les traiter au mieux.
Concrètement, la limite n’est pas tout le temps visible. Un nuage et Hop ! le direct se transforme en diffus, et vice et versa.
Effectivement, vous pourrez toujours approcher ces éléments par des calculs, faire des estimations. Jamais ils n’égaleront le vrai monde, sa sensation et l’imagination qu’il octroi. D’ailleurs, je crois que cela n’aurait pas beaucoup d’intérêt. Les conditions proposées dans des opérations ne peuvent qu’approcher des situations. Les modèles théoriques permettent toutefois d’expliquer et d’acquérir du raisonnement, pas d’en délivrer la vraie valeur.
L’écart entre les estimations et la réalité relativise souvent les discussions. Car finalement, en ce qui concerne des restitutions, cela revient en quelque sorte à chercher une hystérésis sur la précision qu’attend l’interlocuteur.
Qualitatif ou quantitatif ?
Où placer le curseur ? C’est certainement la question la plus fondamentale que l’on puisse réussir à apporter.
Lorsqu’il s’agit de créer de l’ombre, s’agit-il d’une qualité produite par un pourcentage d’obstruction à un rayon direct, ou bien d’une quantité par rapport à la surface à recouvrir. À moins que ce soit l’inverse, ou peut-être les deux à la fois !
Forcé de constater « qu’installer de l’ombre » dépend vraiment de la situation dans laquelle nous évoluons. Elle se distingue par la manière dont nous percevons l’environnement dans lequel nous nous trouvons.
Si vous êtes dehors sous le cagnard, je ne voudrais pas vous prendre pour lapin de 3 semaines, mais un parasol, une ombrelle, un chapeau, sont des solutions adaptées qui peuvent tout à fait convenir. La résolution d’un problème d’ombrage ne demande pas foncièrement plus de difficulté, si ce n’est qu’il faut avoir de quoi couvrir.
Dans tous les cas, il s’agit d’une conséquence d’un manque de confort ou plutôt d’un excès de chaleur qui ne permet pas d’atteindre un équilibre thermique corporel. À l’extérieur, le soleil est bien visible et il faut parfois s’en prémunir pour ne pas surchauffer. Dans le bâtiment, ça se prévoit.
Et lorsqu’il n’est plus possible de supporter certaines températures, alors c’est peut-être l’endroit qui n’est plus adapté et nécessite de changer de stratégie. Impossible de savoir quand cela peut arriver, ça dépend de bien d’autres facteurs. Quand il fait trop chaud à l’extérieur, c’est qu’il est parfois bon de rentrer à l’intérieur, parfois non.
Et si besoin, le rafraîchissement hydraulique est aussi conseillé, par contre, c’est un autre sujet.
Un masque à la hauteur, la gestion des filtres
Caractériser une ombre pour une prescription particulière demande donc plusieurs critères, au moins la surface que l’on souhaite couvrir et le ratio d’opacité souhaité.
Le brise-soleil orientable, élément phare pour créer de l’ombre à l’intérieur des locaux très performants. Sa performance se distingue par sa capacité à faire barrage au rayonnement solaire direct tout en laissant passer la lumière diffuse. Dans ce cadre, il est important de rappeler que le diffus peut aussi être la source de désagréments. Lorsqu’il fait 35°C dehors et que ça ne bouge pas durant une semaine, il reste toujours difficile de conserver 25°C naturellement dans une maison moderne.
Comme il est bon parfois de s’abriter sous un platane, l’espace entre le masque et la scène à couvrir fait intervenir de la convection. Le vent offre une source supplémentaire de rafraîchissement, c’est gratuit et ça ne demande rien. Une ombre sera d’autant plus efficace si elle est loin de la scène à masquer. À 10 mètres de haut, le cône d’ombre engendré par la feuille d’un arbre n’est pas grand. C’est qu’il faut toute une canopée pour que ça commence à devenir intéressant.