L’overdose des aides financières

Depuis que j’exerce mon métier de thermicien, je remarque que la demande des particuliers à changée. Elle se limite parfois à la seule vision des aides financières pour réaliser leurs travaux, systématiquement. À chaque fois que j’ai un appel pour une intervention sur des bâtiments existants, ça ne rate pas :

Allô oui bonjour !
Oui, bonjour, c’est pour réaliser une étude thermique, vous faites bien ça ?
Oui tout à fait. Que vous faut-il exactement ?
Alors, il nous faudrait un audit thermique et notamment le document pour l’obtention des aides financières.

Dans ce genre de cas, même avant d’avoir posé le diagnostique, nous savons déjà la réponse. Pour ce type de demande qui devient récurent. Il faut fournir un document prouvant que les travaux conduisent à de vraies économies d’énergie : un gain de deux classes sur le DPE (diagnostique de performance énergétique), un nombre de kWh par rapport à un état initial satisfaisant à un gain.

Vous comprenez bien que n’importe quel entrepreneur faisant face à cette situation n’a pas vraiment le choix que de fournir les bons papiers. Car pour satisfaire un client, pour être payé sur la mission, nous devons répondre à la demande.

À croire que les aides financières, il n’y a que ça qui compte aveuglant toute autre forme de possibilité. Car pour les obtenir, il est nécessaire de montrer patte blanche et de produire un dossier aux petits oignons. Or, dans la complexité de la démarche, il est aujourd’hui difficile de s’y retrouver.

Trop d’administratif ?

C’est à peu près le raisonnement que l’on peut retrouver lorsqu’on procèdes à des analyses de papier. Un amalgame bureaucratique pour finalement déclencher une cascade sans aucune réflexion. Un coup de tampon sur un dossier qui valide la bonne conduite d’un projet.

Vu d’en bas, c’est certain qu’il est préférable de limiter intermédiaires entre les intervenants. Comme ça, il y a beaucoup moins de sources d’erreur et d’interprétation entre les participants, c’est évident.

Mais dans bien des cas, c’est souvent silence radio.

C’est pourtant ce que pensent la plupart des gens que je rencontre, que ça dépend de la situation. À écouter les souhaits populaires, il faudrait soit disant une intervention globale commune. Effectivement, c’est le cas. Je trouve qu’il est plus simple de vérifier certains détails directement avec les personnes concernées.

Plutôt que de fournir des documents incompréhensibles pour un grand nombre de personnes, il est parfois plus évident de préciser les choses concrètement. Or dans l’énergétique moderne des relations humaines, il y a des sujets plus sensibles que d’autres. Parfois, des informations non essentielle à la construction d’une histoire. Et quand la concentration demande parfois certains effort, peut être que vous n’avez pas besoin de tout savoir. Surtout si ça demande d’analyser des centaines de pages. Poser une brique, ça ne demande pas de faire dix ans d’études !

C’est ce que nous allons voir.

Est-ce la finance qui déraille !

C’est une bonne chose de vouloir aider, encore faut-il savoir ce qu’il faut faire ou comment il faut procéder. Et dans un chantier, nous ne faisons pas tous les mêmes gestes au même moment. Pour vous rassurer le prix n’a rien à voir dans ce genre d’action.

À chaque fois que j’ai une demande de ce type, je me renseigne sur ce qu’il faut produire exactement comme document. Je cherche à préciser les choses. C’est plus sûr ainsi, ça semble évident, mais dans les analyses d’aujourd’hui, je trouve qu’il est plus simple de faire une fois le travail et de ne plus y revenir plutôt que de faire des mises à jour constamment.

Parfois, il s’agit d’un audit énergétique, dans d’autres cas, il faut une étiquette DPE, des fois un mixte des deux… Mais dans le cas courant, la plupart des gens ne savent pas ce qu’il faut générer. Alors ils font confiance aux ingénieurs.

Comme les bâtiments sont tous différents, il y a souvent des particularités pour chaque typologie. Et si chaque détail compte, alors il faut être attentif au moindre paramètre. Les clients ne savent pas vraiment à quoi s’attendre et c’est bien normal, ce n’est pas leur métier. Ainsi, nous ramons souvent devant nos écrans face à nos scénarios conventionnels du siècle dernier. Quelle chance pour reprendre notre avenir en main.

Décrivez-leur simplement le nombre d’hypothèses à renseigner pour obtenir un résultat cohérent, voyez ce qui se passe. Dans bien des cas, les rapports standardisés générés directement par les logiciels de calcul ne sont pas vraiment adaptés à la situation.

Entre aiguilleurs et chercheurs, nous ne pouvons que constater que la finance ne nous aide en rien lorsqu’il s’agit d’analyser certaines hypothèses. Quel que soit l’ambition d’un projet, le climat qu’il y règne ne peut dépendre d’un constat de la situation. Inerte et massif à la fois, surtout si vous faite partis des murs. Vous ne pouvez pas bouger le petit doigt pour intervenir.

Évidement, il y a des accords financiers, mais il y a aussi bien d’autres facteurs. Or, sur le long terme, les aides financières, les pots de vin conduisent à abrutir une population. Et que pour avoir de l’argent et créer de la valeur, il faut réaliser des prestations.

Nous allons donc voir aussi que la finance peu nous servir à caractériser des responsabilités humaines. Elle permet aussi de retrouver la foi dans des valeurs largement oubliées, nous allons voir justement comment procéder.

L’argent, ça ne pousse pas dans les arbres

Lorsqu’il s’agit de réaliser des économies d’énergies, recevoir de l’argent pour réaliser des travaux, je trouve que ça ne favorise pas du tout la réflexion. Même si ça fait partie du jeu, ça donne l’image que tout serait gratuit. Ça dégrade la profession, réduisant nos énergéticiens aux seules cases à cocher sur les logiciels (et si ça n’existe pas tant pis pour vous).

Cela pour rendre plus simple la compréhension des précieux documents par des instructeurs ou des banquiers qui n’y comprennent rien. Rappelons nous, ce n’est pas leur domaine. Il est plus simple pour eux d’analyser si c’est « oui » ou si c’est « non » que de dire qu’il existe une solution entre les deux. Et c’est assez affligent pour nos ingénieurs qui ont pourtant fait de grandes études d’en arriver à justifier de ce qui ne peut se matérialiser.

C’est quelque chose de pas vraiment logique, et pas vraiment rigolo, encore moins physique. Le pognon, il n’y a que ça qui compte pour certaines personnes. Alors, oui, effectivement, ça permet de bien vivre. Mais vous voyez, si l’argent n’a pas d’odeur, elle donne de la valeur à certains, en oubliant d’autres. Et si vous savez comment créer plus de valeur qu’elle n’en rapporte, alors votre solution deviendra imbattable.

Prenons un exemple concret

Un projet de maison dont les consommations avant les travaux reviennent à 2000 € par an. Après les travaux de rénovation, elles ne coûtent plus que 900 €. Vous avez donc une économie annuelle d’environ 1100 €. Depuis, cette nouvelle consommation se reproduit chaque année. Après 15 ans, les économies d’énergies vous ont rapporté 16500 € d’économie par rapport au projet sans économie d’énergie (pour simplifier, nous faisons abstraction des différentes inflations et de l’augmentation du coût de l’énergie). Pour réaliser les travaux, il a fallu dépenser une certaine somme. Les aides financières accordée par l’état étaient d’environ 30000 €. Dans ces conditions, vous comprenez bien que l’opération n’est pas neutre pour l’organisme qui finance.

Non, il vous faut un peut être un job à côté !

Imaginons que l’ingénieur ai vendu sa prestation 1000 €. J’ai beau réfléchir à cette situation dans tous les sens, je ne vois pas du tout comment cela peu tenir debout. Pour résumé, il y a un coût de départ de 1000 €, et paf, 30000 € qui vous tombe dans les mains !

Hallelujah !

Dans le périmètre de ce que l’on peu analyser, les intervenants les plus proches qui peuvent agir, sont autour du projet. Pas dans les hautes sphères administratives. Un calcul qui rapporte plus que ce qu’il en coûte, dans la finance, je crois que ça n’a jamais fait bon ménage. Nous ne tenons pas compte du coût total des travaux, mais vous voyez bien, en tant que jeune ingénieur, je ne peux que relever le manque de cohérence vis à vis de cette opération.

À moins que pour maintenir la fidélité au gouvernement, ils en soient arrivés jusque-là ? Le vieux continent sous perfusion, laissant croire que la sobriété à le coût d’une pensée particulièrement désagréable.

Personnellement, pour bien vivre, je crois que ça demande de faire abstraction de ce genre d’incohérences et de garder le cap vis-à-vis de ce que vous souhaitez produire. Effectivement, tout cela dépend du point de vue. Pour le client, c’est tout bénef, mais lorsqu’il est question de transition énergétique, nous l’entendons partout, dans tous les discours. S’il faut jouer sur la manière de faire. C’est donc qu’il y a matière à débattre. Et dans ce cadre, la rapidité des calculs entre en jeu.

Tout le monde veux aider

Moi le premier !

Quelle que soit la demande, je me sers de tout ce que je possède pour y répondre, tout ce que je connais.

Seulement, si l’intelligence des hommes conduit à vous donner de quoi financer vos travaux, l’argent n’a jamais permis de stimuler la réflexion. Bien au contraire. C’est l’équilibre de la stupidité de nos lois qui ne peuvent représenter l’environnement par des mots et des nombres. Un conflit de considération en faveur de la physique de la matière celle du vivant que des grands noms de ce monde ont érigé. Einstein, Darwin, Newton, Galilée, De Vinci, mais aussi Bach, les Beatles, Jacque Brel, Picasso, Coluche et j’en passe…

Oubliez-les, vous verrez que ça tournera moins bien.

L’humain est éminemment plus complexe que le résultat d’un logiciel. Alors pourquoi nous nous acharnons à vouloir faire correspondre l’administration à des outils énergétiques ? Autant poser les bonnes questions.

Sur l’outil numérique qu’est devenu Internet, ou tout semble aller à la vitesse de la lumière, donner du contexte, cela ne se fait pas en un tour de bras. Surtout si cela vous demande de faire des efforts.

J’ai rarement de question sur l’engagement à tenir pour améliorer le confort d’une ambiance ou augmenter concrètement le rendement d’un service. Rarement de question sur ce que j’en pense vraiment. Parfois, mieux vaut que ça soit dehors que dedans…

Alors, une envie pressente ? Faut pas s’gêner.

Personne ne sais comment faire

Avez-vous déjà réalisé un chantier ? Savez-vous comment on déplace un parpaing ? La réflexion ne peut se matérialiser dans un formulaire, alors il faut procéder autrement.

Oui, nous nous servons de nos mains pour façonner des ouvrages. Mais ce qu’il y a de bien dans la construction, c’est que pour construire des jolies choses, nous sommes souvent plusieurs. Je n’aime pas vraiment ce terme, mais nous pouvons donner des ordres, ou plutôt des suggestions (je préfère ça) pour évoquer ce que nous allons assembler. Faire un petit pâté, réaliser son petit tas, c’est simple non ? Encore faut-il savoir de quoi il s’agit.

Resté ouvert à toute proposition, c’est parfois un chemin clair. En général, nous comptons sur une équipe pour réaliser des travaux. Cela peut être un sous-traitant, un artisan, mais aujourd’hui un voisin, un ami, la famille. Plus rien ne nous empêche d’aller chercher autre part que dans nos réseaux habituels. Comme le font d’ailleurs certains réseaux d’auto-constructeurs.

Si les travaux sont à la portée des intervenants, je ne vois pas vraiment de contre-indication pour pouvoir agir sans passer par un professionnel. Dans l’objectif de s’accorder sur ce qu’il faut faire, si vous savez ce que vous aurez à la fin, alors, il est bien évident qu’avec une main d’œuvre gratuite, vous ferez des économies sur ce que vous souhaitez produire.

Noter bien ici, la provenance énergétique.

La certification administrative peut-elle découler d’un raisonnement biologique ? Si ce que vous souhaitez, ce sont des garanties, alors il vous faudra probablement passer par un professionnel possédant toutes les attestations qualifiantes, les diplômes etc…

Quand on aime on ne compte pas

Figurez-vous que malgré ce que je souhaite vous transmettre, je les possède aussi ! J’ai passé avec ma coopérative tous les questionnaires pour être RGE (reconnu garant de l’environnement) toutes les formations possible dans le milieux. Parfois sans jamais y trouvé quelque chose d’intéressant. Donc si vous passez me voir, vous aurez aussi toutes les attestations possibles et imaginable en la matière.

Des trucs qui n’existent même pas !

Et si vous souhaitez débattre de leur efficacité, c’est aussi possible. Seulement lorsqu’on se rend compte qu’un mot-valise, ou qu’un acronyme ne rendent pas compte d’une situation, nous pouvons nous poser quelques questions sur leur utilité.

Dans ce que nous pouvons fournir à un maître d’ouvrage, il peut y avoir des textes, des plans, des textes qui expliquent des plans…

Ce n’est pas vraiment dans l’air du temps ces petites amourettes. Si l’ensemble des chiffres produits actuellement par les algorithmes pouvait concurrencer une histoire de cul, ça se saurait, non ?

Quand nous comptabilisons l’énergie sur un domaine particulier, il est important de connaître certaines notions de puissance. Les puissances locales s’additionnent pour pouvoir estimer correctement des puissances globales. Et dans la notion financière, le calcul de ces puissances s’affine avec la précision de ce que nous pouvons estimer.

Pourtant, si on ne le dit pas à la population, il peut y avoir des confusions avec les consommations.

L’amour, c’est gratos ✌️

S’il y a une notion que personne ne vous donnera, c’est celle du choix. Lorsque l’on tend à se rendre compte des ordres de grandeurs, nous pouvons percevoir certaines barrières infranchissables. Des notions qu’il faut tenir pour continuer à vivre.

L’imagination apparait alors comme un prétexte pour rassembler certaines formes vivantes. Et quand il y a plus d’espace nulle part, comment faire confiance à l’intelligence sociale ? C’est probablement votre meilleur choix que vous pouvez avoir.

Je suis un mec, faut que je fasse avec, on s’en balec mais j’ai une quéquette, ce n’est ni un échec ni une prise de bec !

Libre à vous d’engager des responsabilités, mais vous l’avez vu plus haut. Il n’y a pas vraiment d’équivalence dans ce qu’il est possible d’entreprendre pour ou envers ce que l’on aime.

Dans ces conditions, comme nous l’avons abordé dans dans le travail de la donnée, dans le monde vivant ou tout se vend, est-il possible de glisser un coût pour une presta dans un programme ? Encore faut il qu’elle soit à la hauteur de la tâche. Toujours est il que prendre en compte ce qui n’existe pas permet-il d’estimer certaines valeur ? Si cela vous fait sourire, c’est que le bon vivant n’est pas totalement perdu. Quand le vide reste scotché à votre imaginaire, libre à chacun de s’en emparer.

Alors t’appuie sur le bouton ou tu reste planté ?

Faire en sorte que les tâches administratives deviennent simples comme bonjour. Ça se travaille, vous ne pensez pas ?

Là où toutes les questions conduisent, est-ce qu’une petite impulsion vous donne l’envie de continuer à forcer des passages ?

Lorsque la valeur perd son sens, il est évident qu’une bonne info vous donne toutes les clés pour pouvoir y répondre. Si vous savez ce que vous devez faire, passer à l’action ne demande pas des masses de réflexion. Et si ça devient un jeu d’enfant, alors la transmission se rapproche aussi de la transparence et de la tradition, accessible à n’importe qui.

L’argent facile, c’est bien ce qu’il vous faut, alors faites le, franchissez le pas. Allez-y, ouvrez la porte en grand et donnez à voir ce qui n’existe nulle part ailleurs que dans un formulaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut