L’économie d’un clic

Le temps, c’est de l’argent !

Dans la conception des bâtiments, l’investissement d’un maître d’œuvre dans son travail est un élément essentiel pour avoir des clients satisfaits. Pourtant, lorsqu’on part en croisade pour réaliser des économies énergétiques, on peut se demander jusqu’où il est possible d’aller. En quelque sorte, la notion de service devient prédominante par rapport à ce qu’il est envisageable de faire.

Si la prestation effectuée par un professionnel demande moins d’apport ou d’intrant qu’une autre. Alors, à niveau équivalent, probablement, que vous choisirez celle qui vous coûte le moins. C’est tout à fait rationnel et ce n’est pas forcément par affinité avec l’entrepreneur que vous contractualisez. Si cela réalise ce que vous demandez, vous n’allez pas forcément chercher plus loin.

Vous-même, Cher Lecteur, avez certainement cliqué pour vous rendre ici, à lire cet article ! Mais alors on peut s’interroger sur le service rendu par celui-ci ?

S’il y a bien un métier qui demande de tripoter les chiffres dans tous les sens, c’est bien celui d’économiste de la construction. Mêlant souvent plusieurs corps de travaux ensemble. L’économiste manipule des outils complexes comme des tableaux de plusieurs centaines de lignes. Cela permet la description des postes et, en procédant à des additions et des multiplications, il évalue le coût qui sera potentiellement mis en œuvre dans un projet. Car en fonction de telle ou telle solution, il peut y avoir des configurations différentes. Au final, ce que souhaite un client, c’est de comparer des situations afin de réduire les coûts pour toujours plus d’économie.

Si on prévoit ça, il faut penser à ça et à ça…
Si on le fait comme ça, il faut penser à ceci, mais on peut aussi le prévoir comme ça, et ça vous coûtera tant…

Pour l’expert d’un bureau d’étude technique, il est bien évident que ces cliquetis sur une souris d’ordinateur ne sont pas la base de son travail. Un rendu affiné aux petits oignons permet effectivement de montrer la qualité d’une prestation. Néanmoins, pour la maîtrise d’ouvrage, c’est la présentation d’un budget ou d’un projet qui le fait avancer. Désormais, ce sont les rendus en 3D qui permettent de voir ce que ça pourrait donner.

De cette manière, avant de signer des travaux, un client peut valider si c’est envisageable ou non, et pourquoi pas reprendre certains points, des volumes, des choses importantes qui se voient. Pour, le reste, les détails, les finitions, elles ont souvent moins d’intérêt, alors on remet ça à plus tard sur le chantier.

En général, on démarre des travaux pour obtenir une situation meilleure qu’à l’origine. Ainsi, la valeur ajoutée dépend des personnes qui connaissent et vous oriente vers ce que vous souhaitez. Ce n’est pas par ce qu’il y a un ou deux clics de plus que l’investissement est foncièrement plus grand. Cependant, suivant la situation, l’expert mettra plus ou moins de temps à vous délivrer ce que vous souhaitez.

Si vous souhaitez ça, ça vous coûtera tant. Si vous enlevez juste ce poste, ça vous fera environ 35% d’économie par rapport à votre demande d’origine !

Autant bien cerner le problème dès le départ, car le temps passé a cliquer et re-cliquer sur les bons paramètres peut vous faire gagner en expérience. Qui y a-t-il de plus énervant que de refaire un travail, juste parce que le problème de départ était mal exposé.

Combien coute le clic ?

Un clic, c’est au moins le dixième d’une seconde. Une petite pression effectuée avec le doigt sur un bouton, transmettant une information à un système complexe. Il permet d’ouvrir un dossier, un lien, une page, un outil, cocher une case, aujourd’hui d’être « liké » etc…

Ce n’est pas pour dénigrer les conflits de générations, pourtant, lorsqu’une technologie arrive sur le marché, ce que l’on peut observer, c’est la façon dont elle s’intègre et se diffuse à travers les populations dans le temps.

Lorsqu’il s’agit d’un changement bouleversant une société sur plusieurs années voire sur quelques décennies. Effectivement, des écarts peuvent être constatés à travers les générations qui n’ont pas suivi de près ce développement. Alors fatalement, pour une personne âgée frontalement placée devant une technologie inconnue. C’est comme une poule devant un couteau ! Elle se demande de quoi il s’agit et ce qu’il est possible de faire avec.

Le coût du clic ne demande pas de savoir juste sur quel périphérique il faut tapoter, mais bien de connaître le service à rendre derrière. Car lorsqu’il s’agit d’un service d’information, on peut tout à fait y passer un certain temps. Si vous ne savez pas ce que vous cherchez, ce temps peu être très long, bon courage ! Je me souviens quelques dizaines d’années en arrière, mon père me disait toujours :

Si tu ne sais pas quoi demander à Internet, alors tu perds ton temps. Il faut que tu saches ce que tu recherches.

Or, en appuyant sur le bouton d’une souris, vous pressez peut-être un bouton au travers d’un écran, qui déclenche un processus, qui vous amène à un autre bouton pour vous donner un autre processus, etc…

Se sortir de ce genre de situation peut valoir très cher, car c’est bien de ça dont il s’agit aujourd’hui, le service à rendre, c’est la sobriété du clic !

L’efficacité alors ?

Dans un processus, industriel, on ne rajoute pas des étapes inutiles pour rallonger le temps passé sur les lignes de production. Elles sont présentes, car elles restent nécessaires pour arriver au rendu final. Seulement, en fabriquant des choses, on manipule des grandeurs physiques. Alors qu’en comprenant comment elles fonctionnent et en concevant ces machines, la technique n’a plus vraiment de secret pour vous. Si vous êtes concepteur, c’est vous le sachant, c’est vous qui donnez une marche à suivre à l’équipement.

Si je vous demande de cliquer ici pour voir cette belle image ! Combien d’entre vous le ferons, combien ne le ferons pas ? Vous voyez bien que dans ce cas, il ne s’agit plus seulement d’un flux de matière, car finalement pour l’atteindre et voir effectivement ce que ça impact, vous avez besoin de vous y rendre.

Quand il faut porter la réflexion sur des outils qui servent à en fabriquer d’autres, plus performants. Dans certains cas, on ne se contente pas d’un petit ajustement. Parfois, il faut repenser ou redesigner l’outil en question de A à Z. L’existant peut alors servir de base commune essentielle et fondamentale. Donc pour des questions d’efficacité, et pour l’ensemble des personnes travaillant sur un même projet, il s’agirait justement de ne manquer aucune étape sur le processus en cours et sur le résultat attendu.

Alors que pour le geek du silicium, quand il s’agit de cliquer, tout ça n’a plus vraiment de secret pour lui. Tiens, ça me rappelle une célèbre bande dessinée à base de potion magique. Tombé dans les lignes de code depuis tout petit, il résiste encore à l’envahisseur. Alors, va-t-il résister à l’envie de cliquer ici ?

En la rendant toujours plus simple et facile à comprendre, on peux penser que l’efficacité s’améliore avec le progrès de l’informatique et de la technologie. Mais cela peux aussi avoir l’effet l’inverse, plus complexe et plus difficile à percevoir augmentant la dépendance à un système.

Dans notre cas, le service à rendre n’est pas forcément l’amélioration de la technologie ou l’augmentation du nombre de clics. Ce qu’on demande à une souris d’ordinateur, c’est de faire le boulot. Mais lorsqu’on recherche l’efficacité, on souhaite avoir le maximum d’effet, par exemple en cliquant ici !

Vous voyez bien à travers ces quelques clichés que le résultat est similaire. Cependant, le chemin qui vous y a conduit n’est pas forcément le même. Dans tous les cas, cet exemple vous montre la grande efficience qu’il peut y avoir dans ce process, car ce chemin vous a conduit à la bonne information du concepteur. Et pour que l’effet désiré soit au rendez-vous, je crois qu’il faut que ça reste dans une même temporalité.

Dans les temps anciens, là où nos actions demandais de la force et de la puissance, nous en sommes rendu à de la finesse et de la précision dans nos efforts. Car si l’on considère que le cerveau humain est le « pilote » du clique, alors, il est probablement rendu à son apogée le plus désordonné.

Et donc le coût permettant d’économiser un clic dans un processus n’est pas forcément nul, il peut même être très important si cela améliore la vie des gens.

Le service du non-clic

En bon fan du triptyque de l’association négaWatt, je crois qu’il ne faut pas résisté à renouveler le clic encore et encore. Car, si vous deviez compter sur des humains pour appuyer tant qu’ils peuvent sur des boutons, autant que ça soit guidé par quelque chose d’un peu intéressant.

Sans tomber dans ce cercle sans fin : « ne cliquez pas ici, car ce n’est pas bien pour vous ! » Surtout si l’objet du service à rendre est justement de ne pas cliquer. Il conviendrait d’utiliser tout ce qui est envisageable pour éviter ce petit mouvement frénétique de l’index.

Lorsqu’on vend des solutions efficaces, il faut nécessairement savoir ce qu’on possède à la fin. Et dans le cas du « non-clic », il n’y a pas forcément de chose à trouver. Comme il n’est pas possible de comptabiliser quelque chose qui n’existe pas ! Lorsqu’on en arrive là, savoir se repérer, c’est quand même la base.

Dans les usines à clique par exemple, sans s’en apercevoir, l’efficacité de la technique et de la maîtrise du clic à probablement dépassé les limites de la connerie humainement acceptable. Ma pensée se tourne naturellement vers ces pauvres gens embauchés par des entreprises sans scrupules qui les exploitent à cliquer sur n’importe quoi. Où se trouve l’intelligence là-dedans ?

Clic
Version moderne de l’écologie ! (cercle d’or de Simon Sinek)

Ce qui rapporte est-il le clic ou la valeur qu’on place dedans ? Facile dit comme ça, mais sur le terrain, il ne suffit pas de le dire.

Car, pour ce qui est de cliquer, une machine peut très bien le faire à votre place. Dans ce cas, on tombe probablement sous la coupe d’un autre job, certainement dans la supervision. Une telle promotion consisterait à vérifier si la machine clique correctement ? (bulshit job ou job de rêve?). Et puis quelle serait la prochaine étape ?

Si vous laissez une machine fonctionner toute seule. Il y a de grandes chances pour qu’à un moment donné, sans que vous le sachiez, tout ça dérive, voir s’arrête sans que vous ne compreniez pourquoi. Alors vous vous réveillez tranquillement un matin et plus rien ne fonctionne ! Consterné, vous restez là en vous demandant, mais comment on clique déjà ?

On appelle SUPER CLIQUEUR ! Le Super Héro du clic qui clique et double clic à tout-va et résout vos problèmes de clic en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

Non mais sans dec ! C’est un peu un comble lorsqu’on parle d’un monde avec plus d’humains !

En réalisant le travaille à notre place, sous prétexte que ça rapporte du pognon ou de la notoriété. Les machines vous apprivoisent-elles ? En se rendant dociles pour nous éviter des tâches répétitives, les cases à cocher permettant de modeler votre environnement. L’individu se décharge-t-il de ses responsabilités d’entretenir la sienne ? Juste le temps d’y réfléchir, et la voilà cette culture qui se déporte de génération en génération.

Toujours est-il que l’humain ne manque jamais d’imagination pour interagir avec la technologie. Comme cette vidéo de cette useless Box que je n’ai pas résister à vous placer ici en exemple (boite inutile). Ce genre d’absurdité me rappelle que tout ne se réduit pas à la banalité d’un clic. Alors d’après-vous, est-ce totalement inutile ?

Petit à petit, on avance !

Une proposition des plus simple et des plus efficace pour progresser rapidement. Une mesure radicale permettant de couvrir une large gamme des problèmes puisqu’il s’agit d’ouvrir des documents ou des fichiers sur un ordinateur. Une opération souvent menée avec un double-clic. En réduisant l’effet de votre double-clic à un seul clic, à service équivalent. Vous réduisez d’un seul coup le nombre de clics à produire pour cette opération. Si on considère qu’il n’y a que ça, ça fait quand même 50 % de gain ! Ce n’est pas rien.

Si vous êtes intéressé par les fondements de cet article, et que vous souhaitez discuter de ça, je vous donnes deux autres pistes :

  • Contactez-moi pour évoquer votre situation, on trouvera certainement une solution.
  • Je peux vous donner le bon conseil de vous mettre à un instrument de musique. Avec des touches, c’est quand même un peu plus sexy, et au moins, vous savez ce que ça donne vraiment !

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